Marie Houdin

Choreographer and dancer

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Cho­ré­graphe-Dan­seuse-pas­seuse de danse

Marie Hou­din est dan­seuse, cho­ré­graphe, pas­seuse de danse, club­beuse et dan­seuse citoyenne du « Tout-Monde* » . Depuis 2004, elle déve­loppe ses pro­jets au sein d’Engrenage[s], struc­ture basée à Rennes : créa­tion de spec­tacles, média­tions artis­tiques et cultu­relles, créa­tion ama­teurs, confé­rences, direc­tion artis­tique d’invitations à la danse et d’évènements. Son iden­ti­té artis­tique part des cultures funk des USA, dont les danses sont assi­mi­lées à la culture hip-hop, en France. Elle déve­loppe une démarche à la fois artis­tique, cho­ré­gra­phique et péda­go­gique ali­men­tée par la recherche, des for­ma­tions, des ren­contres et des voyages de recherche.

A par­tir de 2013, elle for­mule « The Unex­pec­ted Dance », sa propre démarche cho­ré­gra­phique, autour d’un patri­moine de danses créo­li­sées, nées en Afrique et aux Amé­riques, popu­la­ri­sées dans le monde entier, à l’image des danses assi­mi­lées au « hip-hop » en France.

A par­tir de 2014, elle oriente son tra­vail vers les espaces publics pour y tra­vailler autour et à par­tir de la dimen­sion sociale de la danse. Par ailleurs, sa vision sur le monde et sur la danse est mar­quée par des ren­contres avec les cultures des second lines de la Nou­velle Orléans, des tech­niques de danses déve­lop­pées par des cho­ré­graphes telles que Ger­maine Aco­gny et Kate­rine Dun­ham, mais aus­si avec des poètes et auteurs comme Edouard Glis­sant. Ani­mée par l’idée de repla­cer la danse au cœur des espaces publics et au cœur de la dimen­sion sociale de la vie des villes, elle conçoit des invi­ta­tions géantes à la danse dans les espaces publics de dif­fé­rentes villes de France (« Parade », en col­la­bo­ra­tion avec le brass band Fonk Nola pour Tom­bées de la Nuit à Rennes ou le « Soul train géant », ima­gi­né à l’invitation de Boris Char­matz pour les « Fous de danse » à Rennes, Paris…).

Dans le cadre de « The Unex­pec­ted Dance », Marie Hou­din amorce en 2018 une col­lecte vidéo et sonore de danses et d’histoires entre la France, le Séné­gal, le Cuba et la Nou­velle Orléans, ain­si elle est par­fois qua­li­fiée artiste-anthro­po­logue ou his­to­rienne de la danse. Il s’agit d’un pro­jet d’ampleur, de recherche et d’échanges artis­tiques don­nant lieu à la créa­tion de spec­tacles, à des échanges artis­tiques inter­na­tio­naux et à un pro­jet vidéo et numé­rique. Cette démarche est sou­te­nue par l’Institut Français/Région Bre­tagne et la Ville de Rennes, mais aus­si par de nom­breux par­te­naires dans les dif­fé­rents pays. Ces recherches nour­rissent par ailleurs ses spec­tacles : Bal du « Tout-Monde » ‑2018 et Unex­pec­ted-2019.

En 2020 et 2021, elle porte deux pro­jets d’échanges cho­ré­gra­phiques inter­na­tio­naux : « New Orleans Fever », sou­te­nu par la bourse amé­ri­caine FACE-FUSED, se dérou­lant à la Nou­velle Orléans et en France, et « Paz, uni­tad y amor », mené avec un artiste cubain et des bal­lets de Cuba. Ces deux pro­jets génèrent de nom­breux par­te­naires en France, aux États-Unis et à Cuba, mais ils se voient déca­lés à 2022, à prio­ri, en lien au contexte sani­taire engen­dré par la COVID depuis 2020.

En 2022 – reports de 2021- Marie Hou­din invite trois femmes-dan­seuses, et 3 vidéastes (à tour de rôles) autour du pro­jet de recherche et créa­tion : « Caillou », entre la France, la Gua­de­loupe et le Séné­gal. Elle devrait éga­le­ment pour­suivre sa for­ma­tion à la tech­nique Aco­gny, à l’Ecole des Sables, au Séné­gal, afin , à terme, de la trans­mettre.

« En ren­con­trant le hip hop en 1999, j’ai été hap­pée par une culture au sein de laquelle je pou­vais être ce que je vou­lais deve­nir et ima­gi­ner. Une terre sans fron­tières où tu dois te créer ton espace. Une terre où je pou­vais me réin­ven­ter. Pour­tant je ne sem­blais pas ren­trer dans les cadres. Inex­pli­ca­ble­ment, c’est au plus pro­fond de moi que l’a­dop­tion s’est créée, j’ai long­temps per­sé­vé­ré seule dans ma pra­tique et ma façon de fonc­tion­ner. Mon iden­ti­té est un puzzle, faite de pièce rap­por­tées, inven­tées, reje­tées ; elle est en per­pé­tuelle évo­lu­tion. Mon iden­ti­té est hip hop dans son métis­sage, sa per­son­na­li­sa­tion, son adap­ta­tion et mon lan­gage est dan­sé ; une danse où je peux tout mettre et tout enle­ver, un lan­gage à la fois per­son­nel et uni­ver­sel. Dès lors, ma démarche est un bou­quet où je com­pose et tente de réin­ven­ter des uni­vers qui ques­tionnent, qui ras­semblent, qui émeuvent et font rêver ou fris­son­ner. Le temps d’un spec­tacle, le monde peut chan­ger d’aspect, le temps se dis­tordre, et les mots ne plus avoir de sens. A ce moment là, le spec­ta­teur à une liber­té qu’il n’a nulle part ailleurs, celle d’interpréter un mou­ve­ment qui sem­ble­ra ne plus exis­ter la seconde sui­vante mais qui aura réson­né en lui et lui appar­tien­dra désor­mais. »

Cré­dit pho­to : Lam Nguyen

– Tea­ser – Red Line Cros­sers –

– Tea­ser – Le Bal du Tout-Monde –

– Tea­ser – We Are ! –

– Tea­ser – Unex­pec­ted –

– Tea­ser – I feel good –