Voyages de collecte de danses & d’échanges chorégraphiques
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Voyages de collecte de danses & d’échanges chorégraphiques

A partir d’Octobre 2018

En s’in­té­res­sant aux danses sociales Afro-Amé­ri­caines nées dans les années 70 et ras­sem­blées en France sous la déno­mi­na­tion « Hip-Hop » , Marie Hou­din a plon­gé dans leur his­toire et dans les racines, ou plu­tôt les rhy­zomes dans les­quelles ces danses puisent leur source.
Qu’est ce qui fondent ces danses et qu’est ce qui les relient entre elles : quels sont leurs contextes sociaux et poli­tiques de nais­sance et déve­lop­pe­ment ? dans quel patri­moine his­to­rique et cultu­rel s’ins­crivent-elles ? Quels élé­ments tra­di­tion­nels, et témoins de l’his­toire, sur­vivent et se trans­mettent à tra­vers elles ?  Ces ques­tion­ne­ments amènent la cho­ré­graphe à déve­lop­per une approche où la cho­ré­gra­phie et la recherche (musi­cale, his­to­rique..) sont trans­ver­sales. Peu à peu lui est appa­rue l’i­dée pour elle que ces danses, tout en étant sin­gu­lières et com­mu­nau­taires, étaient éga­le­ment reliées entre elles, pou­vant deve­nir par la même occa­sion uni­ver­selles, et ce par deux élé­ments fon­da­men­taux : leur dimen­sion créo­li­sée et leur dimen­sion sociale.

« Mon par­cours et mon approche m’a­mènent à pla­cer ces dimen­sions au coeur de mon pro­ces­sus artis­tique, cho­ré­gra­phique et péda­go­gique. Des danses sociales naissent pra­ti­que­ment quo­ti­dien­ne­ment et se répondent, dans les grandes villes ayant, à l’é­poque, par­ti­ci­pé au com­merce tri­an­gu­laire. Cette pra­tique, dite « ama­teur » en France, ne témoi­gne­rait-elle pas d’un patri­moine de danses vivantes, de cultures cho­ré­gra­phiques, qui s’in­ventent et sont en même temps com­po­sées d’élé­ments anté­rieurs, en lien aux mou­ve­ments cultu­rels et aux héri­tages ances­traux qui ont tra­ver­sé des ter­ri­toires et des popu­la­tions ? Ces pra­tiques de danse ne nous invitent-elles pas à nous inter­ro­ger sur la place et la fonc­tion de la danse dans nos socié­tés, sur la place et la fonc­tion du dan­seur et du cho­ré­graphe vis à vis de la socié­té ? Et aus­si, ne nous invitent elles pas à nous inter­ro­ger sur des ques­tions iden­ti­taires, et de socié­té ? Sur le sens du mot « nation », « com­mu­nau­té »,  sur les his­toires qui peuplent notre nation et sur la place faite eux tra­di­tions ? Ces pra­tiques artis­tiques reflètent la cir­cu­la­tion artis­tique dyna­mique et créa­tive qui a lieu entre les conti­nents, révé­lant ain­si une mon­dia­li­té qui me rend opti­miste.
Par­tir d’Eu­rope, et emprun­ter un che­min qui a été l’un des che­mins de vio­lence de la Traite trans Atlan­tique. Aller à la ren­contre de ces danses, là où elles sont nées ou là où elles sont vivantes, c’est éprou­ver l’i­dée contra­dic­toire que ces danses sont à la fois com­mu­nau­taires et uni­ver­selles et c’est sur­tout éprou­ver la sen­sa­tion de ce par quoi la danse naît, de ce dans quoi elle s’ex­prime et de ce qui la fonde.  »

Entre l’au­tomne 2018 et le prin­temps 2019,  Marie Hou­din va mener 3 voyages de recherche, de col­lectes vidéos et sonores et d’é­changes cho­ré­gra­phiques. Cuba, le Séné­gal et enfin la Nou­velle-Orléans. Trois ter­ri­toires liés par une his­toire com­mune et des allers retours. Dans les­quels la danse cir­cule et, dans sa fonc­tion sociale, est en vie, sem­blant même influen­cer sur la vie.

Marie Hou­din, accom­pa­gnée par moments d’un réa­li­sa­teur vidéo (Julien Durand) ou d’un caméraman/preneur de son (Kris Nol­ly), par­ti­ra en quête des moments de vie où la danse et la musique ras­semblent dehors, dans les clubs, dans les écoles, dans les cours. Ren­con­trer des artistes, mais aus­si toute sorte de gens, de toutes géné­ra­tions , mais aus­si des cher­cheurs, et des pas­seurs de cultures . Et aller à la ren­contre des his­toires qui sont liées aux danses et aux musiques. Ces voyages, où la ren­contre et la rela­tion sont au cœur, seront ain­si éga­le­ment l’oc­ca­sion de déve­lop­per des temps de ren­contres, d’é­changes, de créa­tion et de per­for­mances, avec des publics.

« La ques­tion de la trans­mis­sion est à l’origine inhé­rente et cen­trale dans ma démarche. Dans la culture hip-hop, elle existe en dehors de tout cadre aca­dé­mique, car elle concerne l’idée d’accueillir dans la com­mu­nau­té, de déve­lop­per et de faire per­du­rer le mou­ve­ment. Il s’agit d’accompagner l’individu à se déve­lop­per dans un monde paral­lèle, en marge, dit « under­ground ». Pour moi, à l’i­dée de trans­mettre je pré­fère l’i­dée de pas­ser, de tis­ser des liens, et ain­si que la rela­tion soit cen­trale dans l acte créa­tif. Trans­mettre c’est cette idée d “être pas­seur de danse, et donc de mémoires vivantes.  »

A terme, le pro­jet sous-jacent à ces voyages devrait prendre plu­sieurs formes, qui reflè­te­ront la démarche et l’ap­proche pré­sen­tées plus haut, par­mi les­quelles :

- l’ac­ti­va­tion d’un réseau artis­tique créa­tif, actif et connec­té, entre les conti­nents

- la créa­tion et la mise à dis­po­si­tion d’un ou plu­sieurs outil‑s numérique‑s, qui per­met­tra, ou per­met­tront, de par­ta­ger les col­lectes d’i­mages et de sons, et le jour­nal de ces voyages.

Ain­si que d’autres pro­jets en ges­ta­tion.

à suivre donc…

ÉQUIPE

Recherche, auteur, direc­tion artis­tique, col­lec­tage : Marie Hou­din
Auteur vidéo, réa­li­sa­teur, camé­ra­man sur Cuba et en France : Julien Durand
Cameraman/preneur de son Séné­gal et Nou­velle-Orléans : Kris Nol­ly

SOUTIENS : Ins­ti­tut Fran­çais, Ecole des sables (Séné­gal)

A PROPOS DU COLLECTAGE

L’idée de col­lec­ter est cen­trale dans la démarche de Marie Hou­din. Elle vient nour­rir chaque pro­jet tout en en géné­rant de nou­veaux. Et reflète le prin­cipe même de sa culture d’a­dop­tion, la culture hip-hop, qui recycle de l’an­cien pour pro­vo­quer le pré­sent et inven­ter l’a­ve­nir. Si cette dimen­sion l’amène notam­ment à ima­gi­ner ces voyages de recherches à l’international, elle l’a­mène à ima­gi­ner éga­le­ment une col­lecte de danses sociales et tra­di­tion­nelles en France. La France, qui est à la fois son pays de nais­sance et de rési­dence, a joué un ‑mau­vais- rôle majeur dans la Traite Trans­at­lan­tique et dans la colo­ni­sa­tion. C’est une terre de mou­ve­ments de popu­la­tions, pour dif­fé­rentes rai­sons que l’on trouve dans son his­toire, et qui l’amènent aujourd’hui à être un pays de créo­li­sa­tions, de métis­sages, et de coha­bi­ta­tions. Un pays sou­vent mal­heu­reu­se­ment amné­sique, à ne pas se rap­pe­ler de toutes les his­toires qui fondent cette nation.

Les com­mu­nau­tés qui peuplent la France regorgent de danses ances­trales, par­fois à sor­tir des pla­cards des grands parents, de danses aux saveurs d’ailleurs, de danses fraî­che­ment inven­tées ou trans­for­mées. Dans ces fonc­tions rituelles ou sociales, la danse est inti­me­ment liée à la musique et aux chan­sons qui ensemble forment et font évo­luer des patri­moines cultu­rels vivants, qui deviennent créoles, quand ils entrent en contact.

Voyages de recherche et de col­lectes de danse : Marie Hou­din et Julien Durand à la prise d’image/son

> Novembre 2018 : Cuba
> Jan­vier 2019 : Séné­gal dont 2 semaines de rési­dences à l’É­cole des Sables
> Mars 2019 : Nou­velle-Orléans
> Juillet 2019 : Cuba
> Mars 2020 : Nou­velle-Orléans (voyage inter­rom­pu et rac­cour­ci pour cause de crise sani­taire covid 19)

 

THE UNEXPECTED DIARY – Réa­li­sé par Julien Durand-Ber­tin
Décou­vrez en vidéo les images des voyages à Cuba & au Séné­gal

Informations

Dates à venir