Une démarche polymorphe et plurielle développée par Marie Houdin, dans laquelle la chorégraphie, la recherche et la transmission s’alimentent et inter agissent en rhyzome, guidée par une approche à la fois artistique et historique, voir anthropologique.
Marie Houdin y explore les circulations qui relient et les singularités qui définissent les danses issues de la diaspora africaine. Cette approche l’amène à se pencher sur les traditions qui survivent,se transmettent et se transforment à travers les danses sociales nées aux Amériques et en Afrique. Ainsi qu’à la place qu’occupe la dimension sociale de la danse, mais aussi des danses traditionnelles, en France, ou plus largement en Europe. Les notions de résilience, d’identités ryzhomes, de mémoire, de créolisation* et de transmission sont centrales dans son approche de la danse, de la chorégraphie et des projets qui en découlent. Les danses sociales qui naissent et évoluent dans les espaces publics, représentent pour elle des cultures chorégraphiques vivantes et connectées, à la fois porteuses d’un patrimoine et très créatrices, car fondamentalement imprévues, imprévisibles et improvisées. Elles représentent également, pour elle, l’ouverture de carrefours qui reflètent une société du « Tout-Monde »*, qui cherche à se définir, à vivre avec, et à vivre ensemble.
Entre 2017 et 2019… un spectacle à danser, ou bal voyageur – le Bal du « Tout-Monde » // des voyages de recherche, de collecte de danses, d’échanges chorégraphiques en Afrique de l’Ouest, dans la Caraïbe et aux U.SA // un solo en discussion avec un musicien, pour un cercle de spectateurs – « Unexpected » // l’amorce d’un inventaire dansé, numérique et partagé // et d’une suite dans les idées.…
* les thermes de « créolisation » et de « Tout-Monde » font ici référence aux concepts développés par le poète Martiniquais Edouard Glissant, dont l’oeuvre inspire profondément le travail de Marie Houdin.